A propos du regard
Il y a d’un côté le Sud,
l’Afrique,
ses productions autonomes
sociales – économiques – culturelles
d’hier et actuelles.
S’y ajoutent des collaborations consenties.
Et il y a de l’autre côté,
le regard que je qualifie de nègre
qui façonne l’Afrique
depuis l’Occident.
Le temps passe.
Est-ce que ça change ?
L’ancien vice-président de la Banque Mondial et Prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz
confiait son expérience en 2002 :
«L’après-guerre a vu s’estomper l’influence des anciennes puissances coloniales,
mais la mentalité est restée ;
la certitude de savoir mieux
que les pays en développement
ce qui est bon pour eux »*.
Le parti pris occidental joue les promesses,
diffuse allègrement sa vision :
cet artifice plus nègre que nature
qui remodèle inexorablement les continents.
* (Extrait du livre La Grande Désillusion, Fayard, Paris, 2002, repris dans Manière de voir 79, février 2005)
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